Vigilance sur le Black Rot
Alors que l’année est relativement calme d’un point de vue pression sanitaire, gardons un œil sur le Black Rot. C’est un peu comme le mildiou, mais en plus performant : il peut faire de gros dégâts dès le départ. Une attention est d’autant plus nécessaire que nous rentrons dans la période de plus grande sensibilité des grappes, la fin de cycle, de la fermeture à la véraison.


Ses points forts :
- Il affectionne les pluies, l’humidité ambiante : les repiquages se font avec des temps d’humectations de 15 à 18h au printemps et de 6 à 9h en été : un orage suffit ! La contamination peut se faire par éclaboussure lors de pluies intenses : parfois il n’y a aucun symptôme sur feuille et l’attaque peut être directe à partir des ascospores du sol projetés par éclaboussure lors d’un orage.
- Il supporte une fourchette de température plus large que le mildiou : de 8/9°C à 32°C
- Les 1 e spores de printemps peuvent facilement voyager avec le vent (par la suite ils sont moins mobiles, entourés par un muscillage).
- Le Black rot survit au moins 2 ans dans les sols : la protection doit rester efficace même lorsqu’on a une année de « répit »
Fenêtre de sensibilité : de la sortie des grappes pour la sensibilité sur feuilles à la fin complète de la véraison pour la sensibilité sur grappes.
Les moyens de lutte :
- Réduire l’inoculum en brulant les organes au sol durant l’hiver, ou au pire en les enfouissant (retarde l’effet car favorisé par la lumière).
- Détecter au plus tôt (attention avec la confusion avec le Rot Brun).
- Protéger : efficacité du traitement précoce contre l’excoriose post débourrement jusqu’à floraison, puis utilisation des spécialités homologuées Black Rot lors du démarrage de la protection oïdium/mildiou.
De la fermeture de la grappe à la véraison seules les baies vérées sont protégées : il faut rester vigilant et protéger jusqu’à fin véraison.